mardi 10 novembre 2009

Art contemporain: La Vie



C'est l'oeuvre magistrale. C'est là où la simplicité de l'unique trait de stylo, par la main de l'artiste réalise dans toute sa théâtralité la représentation du plus grand mystère de la condition humaine: la vie. A l'époque où la plupart d'entre nous ont délaissé le stylo pour l'ordinateur, l'artiste nous ramène à cette base, à ce lien entre la main, organe humain par excellence, et la feuille, représentation fortuite de la nature de par sa provenance du bois. C'est la réconciliation de la nature et de la culture, si longtemps opposés par les penseurs au cours de l'histoire de l'humanité, qui se réalise sous nos yeux par le biais du stylo. La vie, semble nous dire l'artiste, est le mélange, l'intime fusion, de la main culturelle et de la feuille naturelle (ne parle-t-on pas de feuilles d'arbre?) par le truchement de l'objet stylo bleu, issu des capacités techniques de l'homme qui ne sont rien d'autres que ses efforts pour adapter sa culture à la nature. Voilà pourquoi cette oeuvre mérite d'entrer au panthéon des représentations de la vie dans l'art.

Mais penchons-nous un peu plus sur ce que l'artiste a voulu représenter dans l'oeuvre magistrale que nous avons sous les yeux. Tout en haut, nous avons la période pré-natale où l'homme, bien au chaud dans le ventre de sa mère se construit peu à peu. C'est la spirale vers l'extérieur, où la courbure du confort et du plaisir semble ne jamais finir. Vers la fin de cette spirale commence à apparaître la première perturbation qui reste cependant tout en douceur grâce à la courbe. Puis vient le traumatisme de la naissance avec son angle extrêmement aigu. L'enfant qui vient de naître cherche à rester dans le confort de la courbe avant de finalement comprendre l'inutilité de cette position et d'entrer dans la vie et donc dans la ligne droite.

Chez l'artiste, chaque épisode de la vie n'a pas de sens mais la vie en général en a un, représenté par l'évolution du haut vers le bas. Tout le concept de la vie réside dans le fait que l'homme va chercher à la remplir le plus possible d'où les nombreux détours effectués. Les angles sont autant de choix que chacun doit effectuer dans sa vie, choix qui auront des conséquences importantes à petite échelle (représentées par les changements brutaux de direction) mais qui ne seront pas décisifs à grande échelle, l'avancée vers le bas se produisant inexorablement. La vie se finit sur un trait horizontal, symbole de l'électrocardiogramme plat accompagné de sa sonnerie monotone que l'on peut presque entendre en fixant le dessin.

Le choix de placer la naissance en haut et la mort en bas est la représentation de la conception que l'artiste a de la vie, à savoir que la naissance en est le sommet et que tout le reste n'est que déclin inévitable vers la fin. De même, le fait que la ligne ne soit pas fermée représente le rejet de la part de l'artiste du soi-disant cycle de la vie. Comme il l'a si magnifiquement dit lui même:"La vie est un processus personnel, égoïste, la vie n'a de sens que pour moi et n'a donc de sens que comme un trajet de la naissance à la mort. Le fait que l'on se fasse bouffer ensuite par des asticots qui nourriront les larves d'abeilles qui polliniseront les fleurs qui donneront des cerises qui seront mangées par d'autres hommes n'a rien à faire dans ce processus hautement égocentrique qu'est la vie."

Ou alors je me faisais juste sacrément chier en TD de béton précontraint...

lundi 19 octobre 2009

J'ai mangé le soleil

Un jour j'ai mangé le soleil. Comme ça, je l'ai avalé tout rond d'un coup, comme les comprimés que l'on me donne quand je ne vais pas bien. Je sais bien que vous riez et que vous pensez que c'est impossible. Mais laissez-moi donc vous compter mon histoire avant d'en juger.

C'était un 28 décembre. Un de ces jours dégagés d'hiver durant lesquels le soleil est suffisamment bas sur l'horizon pour qu'on puisse l'attraper et suffisamment froid pour qu'il ne nous brûle pas. La journée avait bien commencé et je me promenais sur les quais de Seine, mon appareil photo autour du cou dans l'espoir de trouver un des derniers oiseaux de Paris qui ne fusse pas un pigeon.
C'est alors que, du coin de l'œil, je vis un jeune bouleau sauter sur une zone terreuse pour y planter ses racines. « Etrange, me dis-je, pourquoi ce bouleau vient-il se planter ici? Un gros platane lui fait de l'ombre, ne serait-il pas mieux un peu plus loin, là où le soleil luit sur le gazon? » Je crois alors avoir pensé tout haut car le bouleau me répondit d'un ton triste: « Hélas, mon pauvre homme, le loyer là-bas est bien trop cher pour un pauvre bouleau comme moi. Si encore j'étais un cerisier, je pourrais me payer un beau coin ensoleillé en vendant mes fruits. Mais je suis né bouleau et bouleau je resterai. » Disant ces mots, l'arbre fut secoué de sanglots et ses branches se mirent à pendre lamentablement, le faisant ressembler à un saule pleureur.
« Pourquoi se lamenter ainsi?, lui répondis-je. Prends donc ton courage à deux feuilles et allons chercher ensemble un coin sympathique où tu pourras crécher sans avoir de loyer à payer. » Le bouleau sauta sur ses racines et m'accompagna dans ma promenade.

Nous marchions ensemble depuis une bonne heure, profitant de la journée, lorsque nous entendîmes un miaulement au dessus de nos têtes. Un chat se tenait là, dans un arbre au niveau d’une fourche et n’arrivait pas à descendre…

dimanche 13 septembre 2009

Moonlight

Une pulsion musicale.
Une composition à la minigratte, 2 pistes, 30 minutes de composition/enregistrement/mixage, 45 secondes de musique.

Et ça sonne comme une musique de film. Un peu trop à mon goût même, je sais pas où j'ai pu choper cette idée.

Comme d'habitude, j'ai la flemme de chercher un endroit pour uploader de la musique alors je fais une pseudo vidéo, ici avec une jolie image de Lune que j'ai prise cet été au téléobjectif sur l'île d'Oléron.
Pour les facebookiens qui voient pas la vidéo et donc qui peuvent pas entendre le son, faut aller ici: http://soulchapo.blogspot.com c'est mon blog et sans me vanter il est génial (et super fréquenté surtout).



Voilà, si quelqu'un reconnaît la musique que j'ai copiée sans le vouloir (ça me fait penser à une musique de film alternatif américain, genre Juno, Little Miss Sunshine ou Garden State avec de la pop planante indépendante américaine en BO), qu'il ou elle me le dise parce que ça me saoûle de pas trouver...

jeudi 10 septembre 2009

De l'art de gueuler suffisamment fort

Le monde est un brouhaha constant. Il se passe tellement de choses, tellement rapidement que tous les événements sont vite noyés dans le torrent des suivants.
On a de plus en plus de mal à se rappeler des nouvelles d'il y a une semaine. Pourtant on est extrêmement bien informés, du moins en quantité, mais probablement trop.

Le problème n'est donc plus d'avoir des idées ou du talent mais de savoir comment le montrer et le vendre.

Nous vivons dans l'ère de la communication, il faut trouver l'élément qui retiendra l'attention de la cible. L'élément qui rendra l'information différente des autres et donc retenue. Les publicitaires font ça très bien. Tout est pensé pour attirer l'attention du public.
Quand on veut focaliser l'intérêt sur un problème, il est plus valable de faire une action d'éclat que de l'exposer dans toute sa gravité.

Ainsi, plus la teneur médiatique d'un événement augmente, plus son message est faussé et réduit. Quand on crie, on ne peut pas tenir longtemps et on s'essouffle trop rapidement pour pouvoir tout dire.

C'est cependant et malheureusement la seule façon de se faire entendre.

Il s'agit donc de savoir comment gueuler par dessus le brouhaha ambiant quand on n'est pas publicitaire, ni journaliste, ni que l'on a assez d'argent ou d'intérêt pour s'acheter de l'espace dans les médias.


Niveau 1: Les débats, les pétitions, les lettres...
C'est le premier stade. Quelque chose ne nous plaît pas, on le fait savoir. Si besoin on se monte en association, on en discute, on cherche à contacter les responsables politiques. C'est l'emmerdement minimum, personne n'est gêné. On peut distribuer des tracts aux passants, tracts généralement pleins de texte expliquant le pourquoi du comment et les problèmes exacts.
Au mieux, on obtient un entrefilet dans la presse locale (si on y a un contact) et une réponse sous forme de lettre-type signée par l'obscur sous-fifre d'un obscur conseiller d'un quelconque ministre.

Niveau 2: Les grêves, les manifestations...
Là, le niveau monte un peu. On comprend qu'il va falloir se mettre à emmerder quelques personnes pour se faire entendre. On se réunit à plusieurs dans la rue, forçant la police à fermer quelques rues ou bien on arrête de travailler, sacrifiant son salaire au passage mais touchant l'entreprise là où ça fait mal. Les tracts ont de moins en moins de texte, les explications sont remplacées par des listes des points posant problème, perdant par là de l'information et donc la teneur du message initial. Les panneaux portent des slogans courts et des images impressionnantes.
Les médias commencent un peu à s'intéresser au cas, quelques personnalités politiques s'agitent et commencent à montrer le bout de leur nez.

Niveau 3: Les actions d'éclat
Ca commence à devenir assez lourd. L'imagination fonctionne à plein régime, il faut trouver l'image choc. On va démonter des Mc Donald's ou planter des tentes près du canal St Martin. On fait des opérations escargot sur l'autoroute, on occupe des usines, on va déverser du lisier/lait/pneus/tomates/poissons (rayer les mentions inutiles) devant un quelconque symbole politique. Les tracts disparaissent. Les slogans sont réduits à 2 ou 3 scandés à tue-tête. Les insultes font leur apparition.
Les télés sont présentes en masse si elles estiment que le public est intéressé. La pauvreté marche bien, le quota du pêcheur moins bien. Les grandes causes trouvent une adhésion massive du public, les autres finissent dans l'oubli.

Niveau 4: La violence
On atteint enfin le stade ultime. La coupe est pleine. Les grandes causes ayant l'adhésion des médias font ça de manière relativement douce, il ne leur manque qu'un peu de reconnaissance alors on séquestre les dirigeants. On peut aussi poser des bouteilles de gaz et menacer de faire sauter une usine. Les causes moins médiatisées à l'origine mais portées par un nombre suffisant de partisans motivés sombrent dans le terrorisme: on pose des bombes, on assassine ou on tente d'assassiner des personnalités. Le message est noyé dans le bruit des coups.
Les médias sont présents mais le traitement de la violence qui est très rentable a supplanté celui des revendications, tout juste quelques rappels de la situation. L'opinion publique commence à douter et hésite à cautionner. La violence étant par essence éphémère et impossible à maintenir dans la durée, la cause sombre peu à peu dans l'oubli...


Il apparaît donc que plus la cause est médiatisée, moins elle est réellement connue. Il n'y aurait donc aucun espoir de se faire entendre?

Si, et il est relativement simple. Se servir de la violence mais faire en sorte qu'elle soit dirigée contre la cause défendue. Les violents fournissent l'exposition médiatique et les victimes peuvent s'en servir pour faire passer leur message.
Quelques exemples: les licenciements massifs ont souvent bonne presse et les employés sont entendus, les opposants iraniens ont fait parler d'eux, les américains étaient adulés après le 11 septembre...
Bien sûr, il faut quand même avoir une cause relativement médiatique, c'est-à-dire qui intéresse les gens et qui ne soit pas contraire aux intérêts des personnes liées aux médias.
Par exemple, les morts dus à la faim ou au sida ne sont pas intéressants, les pas-encore-morts de la grippe A le sont beaucoup plus.

En conclusion, pour te faire entendre, sois comme tout le monde, attire la violence et attise la haine des gens différents contre toi...

mardi 8 septembre 2009

L'information nous entoure

On se croit forts, nous, humains. On domine notre environnement, paraît-il. Mais a-t-on conscience de l'infinie complexité du monde qui nous entoure?

Là, les pseudo-poètes s'enflamment: "Mais oui, bien sûr, tu as raison (oui les pseudo-poètes issus pour l'occasion de mon imagination me tutoient). Quand on observe la beauté de la vie, l'amour, l'union de deux êtres qui en crée un troisième, l'art, l'instinct des animaux et blablabla..."
Moi, je vais juste vous parler d'un petit morceau de charbon. Le charbon qu'on jette dans le barbecue l'été pour qu'il fournisse la chaleur pour cuire la saucisse/merguez/autre viande bien grasse qui va suinter son cholestérol, cholestérol qui à terme bouchera nos artères et nous fera crever dans d'atroces souffrances. Mais bon, en même temps, c'est tellement bon un barbecue. Anyway, passons aux choses sérieuses.

Avant de commencer à divaguer je préfère préciser que malgré les développements qui pourront apparaître scientifiques (bien qu'ils soient plutôt basiques en réalité, mais bon on s'en fout, là n'est pas la question) tout le monde pourra saisir la conclusion même s'il n'a rien compris au développement. Ceci dit, commençons.

Donc nous avons devant nous un morceau de charbon. 12g sur la balance. Banal, quoi. 12g de carbone pur, on va négliger les impuretés (hypothèse simplificatrice n°1).
D'après M. Avogadro, qui était loin d'être bête (si il l'était, alors on est vraiment dans la merde parce qu'une bonne partie des sciences pourrait aller se rhabiller), ce morceau de charbon contient 6,02.10^23 (10 puissance 23, soit un 1 et 23 zéros derrière que j'ai la flemme d'écrire d'où la notation en puissance de dix) atomes de carbone.
On va se contenter d'ordres de grandeur donc on dira 10^23 atomes (hypothèse simplificatrice n°2). Ce qui fait plus que pas mal d'atomes quand même.

Considérons (hypothèse simplificatrice n°3 pour éloigner les malins de la mécanique quantique) qu'il suffit de connaître exactement chacun de ces atomes pour connaître exactement notre morceau de charbon et pouvoir entièrement déterminer ce qu'il est, ce qu'il fait dans la vie, etc...
Connaître un atome veut dire connaître sa position dans le morceau de charbon, ses déplacements (ben ouais le charbon il est bien fixe mais le carbone dedans il vibre comme si sa vie en dépendait), son état d'excitation, enfin tout plein de paramètres physiques.
Imaginons (hypothèse simplificatrice et entièrement fantaisiste n°4) que connaître un atome revienne uniquement à connaître 8 grandeurs pouvant prendre chacune 2 valeurs différentes.
Cela veut dire que chacune de ces grandeurs peut être représentée par un bit (les machins dans les ordinateurs qui peuvent prendre que 0 ou 1 comme valeur), connaître un atome reviendrait donc à trouver l'état de chacun de ces bits, chaque atome donnerait donc un octet (8 bits) d'information.
Si vous n'avez pas suivi cette partie, croyez moi et retenez quand même que c'est de la simplification à la tronçonneuse.

Maintenant qu'on a admis qu'un atome valait un octet d'information, remontons et cherchons la quantité d'information dans le morceau de 12g de charbon. Si vous avez bien suivi, c'est facile: 10^23 octets.
Mais bon on a l'habitude de manipuler des giga-octets et des téra-octets quand on achète des disques durs pour y stocker nos films et nos musiques piratés. On va donc convertir ce chiffre en téra-octets.
Hypothèse simplificatrice n°5 (elle ne va pas dans notre sens, contrairement aux autres mais est totalement négligeable, croyez-moi), nous allons considérer qu'un kilo-octet ne contient que 1000 octets (et non 1024 comme dans la réalité pour des raisons de puissance de 2 que seuls les geeks prennent en compte), de même un méga-octet sera fixé à 1000 Ko, etc... Donc un téra-octet correspond à 10^12 octets dans notre théorie.

Revenons donc à notre morceau de charbon de 12g (environ 24 bonbons Tic-Tac pour donner une idée du poids). Après toutes nos hypothèses simplificatrices, il contient 10^11 Téra-octets d'informations. Ca fait beaucoup de disques durs de 1To à acheter ça.
L'armée américaine, la NASA, la CIA et les autres (l'humanité toute entière en fait) n'auraient actuellement pas les capacités de stocker sur leurs disques durs autant d'information.


Je répète la conclusion pour ceux qui ont zappé ou qui sont encore abrutis par les calculs:

Tous les disques durs de la Terre mis ensemble n'ont pas une capacité suffisante pour stocker l'information contenue dans quelques grammes de charbon pour barbecue!


Alors bien sûr ce "calcul" n'a strictement aucune valeur. Mais il permet de se rendre compte que même sans aller jusqu'à parler d'esprit humain, d'instinct animal, de fonctionnement bactérien ou quoi que ce soit, on est clairement dépassé par la complexité du monde qui nous entoure, même au niveau le plus simple.

Ps: Il paraît qu'il y a des promos sur l'aspirine à la pharmacie à côté de chez moi. Juste au cas où...

mercredi 22 juillet 2009

Minigratte

Dans la série instruments de musique faits maison, je vous présente la petite dernière. C'est une guitare à 3 cordes fabriquée à partir de matériaux de récupération.


Elle est plutôt mignonne, non?

La caisse est faite à partir d'une boite de Quality Street en métal et le manche est un morceau de bois traversant la caisse et possédant des attaches pour les cordes à chaque extrémité. Les cordes sont des cordes de guitare classique en nylon entouré de métal, les 3 plus graves. La guitare est acordée pour jouer un accord de ré mineur à vide (Ré-Fa-La du plus grave au plus aigu) comme ça il suffit d'utiliser un bottleneck pour jouer tous les accords mineurs et d'ajouter un doigt sur la corde du milieu pour les accords majeurs.

Le système d'accordage est une création personnelle dont je ne suis pas peu fier, d'autant plus qu'il fonctionne très bien. Il est formé par une équerre métallique placée au bout du manche et par trois boulons. En serrant les écrous, on amène les têtes de vis vers l'extrémité du manche et on augmente la tension dans les cordes. Ces pièces sont les seules que j'ai achetées (5 euros pour le tout), le reste de la guitare est entièrement en matériaux récupérés, dans ma cave pour la plupart.


Oui, je suis vraiment fan de mon système d'accordage. En même temps j'ai passé plusieurs heures à réfléchir à ce problème pour trouver une solution simple, fiable et pas chère.

Donc voilà, après une dizaine d'heures de travail dans ma cave, la bête a poussé ses premiers cris aujourd'hui. Et elle miaule très bien pour ce qu'elle est (hihi métaphore filée).

Après plusieurs minutes d'apprentissage, j'ai enregistré quelques sons. Le seul moyen que j'ai trouvé pour les mettre en écoute a été de les intégrer à une vidéo. Voici donc les extraits sonores joués par moi (moins d'une heure de pratique alors indulgence, please) avec en fond une photo inédite parce que c'est mieux qu'un fond noir.



Voilà, c'était la dernière création des vacances, probablement la plus complexe à moins que je sois pris d'une idée encore plus bizarre une fois revenu à la fin du mois d'août.

lundi 20 juillet 2009

Poubelle-basse

Mais de quoi s'agit-il?
D'une poubelle?
D'une basse?
Des deux?
En fait, rien de tout cela.

Une poubelle-basse n'est plus une poubelle puisqu'elle ne peut être utilisée de cette manière.
Une poubelle-basse n'est pas une basse et ne l'a jamais été.

Mais alors, qu'est-ce qu'une poubelle-basse?
Une poubelle-basse, c'est le monstre de Frankenstein de la musique. C'est le résultat du croisement d'une poubelle, d'un manche en bois et d'une corde à linge.

En fait, une poubelle-basse c'est ça:


Selon certains, il paraît que c'est un instrument de musique.

J'ai fabriqué celle-ci la semaine dernière à partir du matériel trouvé dans le garage des vacances et de 2 mètres de cordelette qui m'ont coûté 1 euro (bon en fait un peu plus parce que j'ai testé différentes tailles de corde).

Le principe de fonctionnement est très simple. La corde est attachée d'une part au manche (à l'aide d'un petit clou) et d'autre part au fond de la poubelle (à l'aide d'un petit trou et d'un petit bout de bois pour la bloquer en dessous). Le manche possède une encoche à sa base pour s'intégrer dans le rebord de la poubelle, comme représenté sur la photo suivante.


Pour en jouer, on prend un petit support pour que la poubelle ne soit pas totalement collée au sol (ça permet de faire sortir le son), on place un pied sur le haut de la poubelle et une main tient le manche. Ensuite, il suffit de gratter la corde tout en faisant varier la hauteur de la note obtenue en tirant plus ou moins sur le manche pour modifier la tension.

Sur le papier, c'est enfantin.

Dans la réalité, il faut se battre un peu et faire pas mal travailler son oreille pour saisir les bonnes notes. Au bout de quelques heures de pratique, je pouvais jouer "Au clair de la Lune" et "Seven Nation Army" des White Stripes.

Le son est évidemment pas terrible mais plutôt surprenant pour du matériel aussi pourri. Et quelquefois, certaines notes sonnent presque contrebasse (bas de gamme en plastique mais quand même). J'avais fait un enregistrement (avec mon mp3 pourri) de mon interprétation magnifique de "Au clair de la Lune" mais le son est vraiment foireux et mon logiciel de montage audio veut pas me le lire donc ça sera pour quand les problèmes techniques seront résolus.

Voilà, les experts utilisent ça en groupe (le bassiste des Fils de Teuhpu en avait sorti une lors d'un concert et l'avait bien fait sonner), personnellement il faudra attendre un peu.
N'empêche que ça reste un petit truc marrant à fabriquer et pas trop long (moins d'une heure, c'est surtout l'encoche qui était un peu compliquée à réaliser).


Le saviez-vous?
Quand la caisse de résonnance de ce genre d'instrument est réalisée à l'aide d'une bassine métallique, cela s'appelle une contrebassine...

dimanche 5 juillet 2009

Le fil est magique

Et une nouvelle journée occupée par n'importe quoi!

285 images, une heure trente de prise de vue et autant de montage et bande son.
Pour 23 secondes de film...
Le scénario est librement inspiré des nouvelles aventures de Jo le bonhomme (BD by Yuko).

Et le résultat est là:



Les chaussures jaunes sont très utiles en plus d'être magnifiques. Parce que le bonhomme, ben il tient pas en équilibre tout seul. Et surtout qu'il doit des fois tenir des poses compliquées. Donc ses chaussures sont jaunes tout simplement parce qu'elles sont en patafix, comme ça il peut tenir dans n'importe quelle position...

mardi 30 juin 2009

Le fil

Hier, j'étais à une exposition sur Kandinsky et Calder au centre Pompidou avec Elle. Allez y faire un tour, c'est très sympa et ça ferme dans pas trop longtemps je crois.

Bon pour Kandinsky, je pense qu'il est inutile de faire un dessin, il est suffisamment connu. Les toiles exposées sont très sympathiques (mention spéciale aux Formes Capricieuses, affichée ci-dessous) et permettent de jouer à "Et toi tu vois quoi?" comme pour les nuages.


Alexander Calder, lui, est un artiste américain qui sculptait/dessinait avec du fil de fer. C'est un peu à mi chemin entre la 1D d'un trait de crayon et la 3D d'une ossature métallique. C'est à voir également.

Enfin bref, toujours est-il qu'en me levant ce matin j'ai eu envie d'animer un petit bonhomme en fil de fer. Et comme j'avais une journée de libre devant moi, ben je l'ai fait. Je vous présente donc la star du jour, dans son joli costume/corps en fil de fer recouvert de plastique vert (oui j'ai pris ce que j'avais à disposition).


Comme vous pouvez le voir j'ai toujours été très doué en anatomie!

Ensuite est venu le moment de l'animation. C'est de l'image par image (12 par seconde). J'ai mis environ 35 minutes pour les prises de vue (sans compter la mise en place et avec une animation grossière faite un peu beaucoup au hasard) et j'ai 112 images différentes pour à peine 10 secondes de film.
J'ai ensuite bataillé quelques heures avec le logiciel de montage qui faisait un peu n'importe quoi (oui bon d'accord en fait c'est moi qui maîtrise pas le truc je sais, mais c'est pareil).
Et les bruitages ont été faits en 30 minutes avec ma guitare, mes mains et un micro.

Et voilà le résultat, tadaaaa:



Oui, je suis d'accord, le tadaaaa était de trop.

Enfin voilà, ceci était ma création du jour. J'ai encore d'autres idées de scénario, j'en ferai sûrement quelques uns en plus et le jour où j'aurai fabriqué plusieurs acteurs fils de fer, je ferai un remake de Star Wars.

mardi 23 juin 2009

Pensées diverses

"De toute façon on est toujours tout seul." C'est incroyable ce qu'il avait raison mon prof de philo.

Depuis l'enfance cette impression d'être un escroc partout, de n'avoir jamais rien mérité.

Il y a une semaine, je riais de Cioran en commençant "De l'inconvénient d'être né". Maintenant je le comprends. L'écriture est exutoire, les maux deviennent mots. La lecture, c'est l'inverse.

Toujours, en permanence la pire des interrogations "Est-ce réel?". Et toujours la même réponse, la seule valable, indétrônable "Peut-être".

Il suffit qu'un piano joue des accords mineurs et des intervalles courts pour qu'on ait tous envie de pleurer comme des madeleines. "Manipulé, moi? Jamais!"

Il n'y a rien de plus illusoire que la liberté. Qui peut sans mentir prétendre "Je suis libre"? On aime trop nos chaînes, nos aliénations petites ou grandes. On accuse l'État ou bien la société de limiter notre liberté. Mais mon premier geôlier, c'est moi-même.

On a tous nos drogues. On a tous besoin d'une échappatoire, d'une source de plaisir direct sans intermédiaire, même si l'on doit s'en rendre dépendant et y laisser une part de nous-même à chaque fois. Putain d'endorphines.

Il est impossible de discuter avec des croyants. Que peut-on répondre à "Je le sais parce que j'y crois"?

A de multiples occasions, la forte tentation de l'existence d'un dieu. Puis le sentiment que c'est finalement beaucoup plus marrant et logique sans.

L'écriture dilue la douleur. Elle divertit l'esprit, le force à se concentrer sur les mots, la forme, l'expression plutôt que sur le sentiment lui-même.

Cherche désespérément à éviter la spécialisation. Je veux m'intéresser à tout, tout connaître, tout comprendre. Mais seulement si peu de temps.

Je sais que la perfection m'ennuierait. Mais qu'est-ce que je la recherche...

Je me surprends des fois à souhaiter être né idiot.

C'est quand on regarde les pubs sans le son à la télé qu'on peut apprécier le travail sur l'image, les couleurs... C'est l'art au service de la manipulation. C'est beau.

La tentation parfois de proclamer que je suis unique. Unique au milieu d'uniques, comme un zèbre au milieu d'un troupeau de zèbres.

Qu'est-ce qui m'attire dans la musique? Le fait de ne pas savoir ce qui m'attire dans la musique.

Au fur et à mesure des réflexions, l'impossibilité de plus en plus flagrante de prendre position. La réflexion tue l'action, tue l'instinct. Toutes les activités de l'homme sont animales et pas réfléchies.

J'ai l'impression que les chats nous narguent, nous regardent de haut. Comme s'ils avaient saisi un élément primordial du monde qui nous aurait échappé en chemin.

Tant de questions posées, un univers de questions et, au delà, d'autres questions. Même les réponses sont des questions.

Certains trouvent rassurant l'existence du Big Bang, d'un début à l'univers. Ils ne doivent pas avoir saisi que le Big Bang est la création de l'espace et du temps eux mêmes. L'image d'une tête d'épingle qui s'étend est répandue. Oui mais, il s'étend dans quoi? L'espace lui même est une création du Big Bang. Et qu'y avait-il avant le Big Bang? La réponse n'est pas "rien". C'est beaucoup plus complexe et absurde que ça. On ne peut même pas parler de "avant" ni même de "temps". Personnellement, ça m'angoisserait moins que l'on me dise que l'univers existe depuis toujours et qu'il ne s'étend pas. Un univers fixe et immuable est tellement moins source d'interrogations.

mercredi 17 juin 2009

Bernard Werber ou l'anti-philosophie

Sur plein de sites et de forums, je vois écrit que les livres de Bernard Werber sont truffés de symboles spirituels et d'idées philosophiques cachées. Autant l'annoncer directement, si c'est là votre vision des choses, il vaut mieux la réviser un peu beaucoup.

Étant donné que cet article risque fort de descendre Werber, autant que je commence par ce que j'aime chez lui car tout n'est pas à jeter, loin de là. Je trouve en effet qu'il s'agit d'un bon écrivain, un des rares encore correct ayant su allier le fantastique/SF avec le grand public actuellement. Et honnêtement, les fourmis restent parmi mon top 50 des livres (vers la 40ème place on dira, ce qui n'est pas rien: c'est comme si on plaçait un mec d'la Nouvelle Star parmi Hendrix et Beethoven). Enfin bref tout ça pour dire qu'à l'époque des fourmis (tome 1 je précise), Werber c'est fluide et ça se lit bien dans le train tout en ayant plus de qualité que la soupe fournie par Marc Lévy ou Guillaume Musso.
Mais là n'est pas la question. Le propos ici n'est pas de juger des qualités littéraires de Werber mais bien du côté philosophe/visionnaire/gourou/génie que certains lui accordent.

Alors, non, non, cent fois non, il n'y a aucun message caché dans les livres de Werber. Les allusions philosophiques ou spirituelles sont encadrées, soulignées et répétées au cas où c'est pas rentré. Et c'est bien ça le problème. Les deux premiers tomes des fourmis par exemple sont encore supportables à ce niveau là mais le troisième devient tellement téléphoné. On sait presque avant l'auteur lui même ce qui va se passer. Genre "Hey regardez, ça ressemble à une remarque anodine mais c'est la notion autour de laquelle la suite va tourner. Et pour que vous saisissiez bien le truc, je rajoute un personnage qui l'explique à la page suivante".

Et encore si ce n'était que ça mais non. Werber ne fait pas de philosophie ni de spiritualité, il reprend des lieux communs, les enroule dans un cape pour faire mystérieux et les ressort comme ça. Et c'est là que le bât blesse. Plein de gens croient avoir affaire à des idées de haut niveau alors qu'ils bouffent du réchauffé. Un peu comme un sac à main carrefour sur lequel on aurait collé un logo Gucci. Alors d'accord si ça peut servir d'introduction, si c'est pour donnner envie de se tourner vers la philosophie ensuite, je suis tout à fait pour: j'ai bien commencé à écouter du métal par Linkin Park. Mais si c'est pour faire de Werber un génie et un maître à penser alors c'est tout le contraire de la philosophie.

Alors, grandes idées cachées: non, réflexions profondes: non, visionnaire et philosophe: non. Il faut prendre Werber pour ce qu'il est, un bon auteur (parmi les best-sellers actuels bien sûr) qui épice (malheureusement beaucoup trop) ses histoires de liens avec des lieux communs philosphiques et spirituels pour parler à tout le monde et donner une apparence de profondeur là où il n'y a qu'une histoire.
Il a malheureusement tendance, en général depuis la fin des fourmis, à fournir trop de sauce et pas assez de viande comme dans "Le papillon des étoiles" par exemple. Je m'explique, l'idée de base est géniale, le développement sympathique (bien qu'il commence à partir un peu de travers) mais la fin ridiculise tout le livre par ce caractère pseudo philosophique qui la fait tomber dans un cliché baveux. C'est un peu le contraire avec "Le Mystère des dieux", l'idée de la fin est excellente mais elle est gâchée par tout le reste du bouquin qui l'introduit lourdement en insistant bien trop sur le concept de mise en abyme et surtout par le délire dans lequel part l'auteur avec ses personnages.
Si vous n'avez pas lu ces deux livres, inutile de préciser que je ne les conseille pas. Lisez plutôt la trilogie des fourmis (en excusant le troisième tome, on dira qu'il a dû faire un truc vite fait, pressé par son éditeur) ou dans un autre style, prévisible mais sans être lourd, "Nos amis les humains".

Ps: Oui, il s'en prend beaucoup dans la tête mais c'est parce qu'il m'a beaucoup déçu. Ses premiers livres (avant un trop grand succès) étaient de qualité. Je m'attendais enfin à un bon auteur de fantastique/SF francophone qui aurait pu apporter quelque chose et je me retrouve avec un mec imbu de son succès qui se contente de copier-coller ce qui a plu aux gens dans ses bouquins pour en faire un nouveau. Enfin, si je ne lui accordais vraiment aucune qualité ni aucune valeur, je n'aurais pas passé du temps à écrire ça (même si je m'ennuie méchamment).

lundi 8 juin 2009

Home, ou comment déprimer à 2h du matin

Comme un grand besoin de tout remettre à plat. Du genre, on repart à zéro et on réexplique (avec une vulgarisation bien adaptée) comment la Terre fonctionne et pourquoi on la détruit.

Inégalités sociales, problème de l'eau, réchauffement climatique, tout y passe et au cas où c'est pas assez, la musique géniale vient clouer ça dans le cerveau. C'est presque insoutenable, ça vous tape dans la face et on peut difficilement (si on a encore une âme) en sortir indemne.
C'est du coup assez déprimant, j'ai failli me mettre à pleurer comme un gosse et j'ai passé presque tout le film avec la jolie boule dans la gorge qu'on connaît tous.

Pas de la tristesse, non. Juste de l'impuissance. Oui moi simple mec je veux bien arrêter de manger de la viande, prendre moins de bains, prendre ma voiture le moins possible, consommer bio et équitable mais qu'est-ce que ça peux changer? On est tous tellement englués dans notre mode de vie comme les mouettes dans le pétrole de l'Erika que ça peut rien faire. C'est comme au collège, les séchages de cours massifs qu'on a tous essayés de mettre en place. Seulement on sait bien que les trois premiers rangs ne suivront pas et du coup tout le monde se retrouve dans la merde.

En conclusion, à part me faire une bonne piqûre de rappel de ce que je savais déjà et me déprimer, ce film n'a réussi qu'à me rendre plus misanthrope encore. Enfin ceci dit la musique est magnifique, les images sont exceptionnelles et la fin m'a donné envie d'y croire encore (ben ouais, on sait jamais, p'tet que dans deux ans il y aura une révolution ou bien que le peuple mettra des gens intelligents au pouvoir qui songeront plus aux hommes qu'à l'argent).

Enfin bref, ceci dit, je conseille ce film à tous parce que ça peut jamais faire de mal. Un peu de déprime, c'est toujours bon pour la santé: faut prendre un bon appui sur le sol si on veut sauter haut. Le film est visible ici jusqu'au 14 juin.

PS: Dans un autre registre mais tout aussi déprimant, une femme a été convoquée par la brigade de répression de la délinquance pour avoir laissé un commentaire sur une vidéo de Nadine Morano sur Dailymotion. Le texte du commentaire était "Hou la menteuse". Source: L'Express. Et après ça on s'étonne que je sois blasé...

dimanche 17 mai 2009

Concert

Rien de prévu le samedi 30 mai, venez nombreux!



7 raisons de venir:

Un super concert, gratuit en plus, où vous aurez l'occasion de mettre en pratique mon guide sur les bassistes pour me repérer.

Une occasion unique de faire connaissance avec moi, ma vie, mon oeuvre, mon génie naturel...

La chance incroyable de pouvoir écouter le futur groupe qui va tout déchirer dans un avenir plus ou moins proche et plus ou moins réel: IDS.

Une opportunité rare de découvrir mon chapeau et ma basse ainsi que mon talent incroyable pour manipuler ces deux objets.

Danser toute la soirée sur des musiques allant de calme à agité sans débourser un seul centime, sauf pour se désaltérer entre deux chansons.

IDS, IDS et encore IDS.

Moi, moi et surtout moi.


Ps: Les autres groupes sont pas mal non plus, même très bien...


http://myspace.com/inderstation

http://myspace.com/fredxfresh

http://myspace.com/bleedingpigs

http://myspace.com/lordsofthepint

lundi 11 mai 2009

Comment reconnaître un(e) bassiste?

La basse est un instrument très particulier (et génial) mais souffre de sa ressemblance avec une simple guitare. Pourtant les bassistes sont en général nettement plus intelligent(e)s, beaux(belles) et doué(e)s que les guitaristes (ce sont également de très bons coups au lit, paraît-il). Voilà la raison de ce guide pour reconnaître un(e) bassiste afin de ne pas finir avec un autre membre de groupe et de s'exposer à une déception très prévisible.

Commençons d'abord par décrire un peu ce qu'est une basse (il y en a encore qui ignorent de quoi il s'agit, ils ne savent pas à côté de quoi ils passent): il s'agit d'un instrument ressemblant globalement à une guitare à ceci près qu'une basse possède généralement moins de cordes qu'une guitare (majoritairement 4, quelquefois 5, rarement plus de 6 contre 6 et exceptionnellement plus pour une guitare). Cet instrument génial a également la particularité d'être accordé une octave plus bas que la guitare ce qui signifie des vibrations plus sensibles dans le corps (donc plus de plaisir).

Entrons-donc dans le vif du sujet: Comment reconnaître un(e) bassiste?

1°) L'apparence physique.
En dehors du fait que le(la) bassiste se promène souvent avec une basse et est irrésistiblement sexy, il(elle) est facilement reconnaissable par le simple fait qu'il(elle) ressemble rarement aux autres membres du groupe.
Nous pouvons voir ici quelques exemples:

Commençons par le bassiste de Green Day qui pour se démarquer du reste s'est teint en blond.

Flea, le bassiste des Red Hot Chili Peppers a continué dans la rébellion capillaire en se coupant les cheveux quand les autres membres du groupe en portaient vaillamment.

Le bassiste de Nightwish, Marco Hietala, ne voulant pas rester derrière a répliqué en se laissant pousser les cheveux plus que tous les autres membres du groupe (même la chanteuse) et en arborant une barbe, euh, particulière.

Et pour finir, n'oublions pas Lemmy Kilmister, le bassiste chanteur de Mötörhead qui, pour se démarquer de ses partenaires a osé le chapeau, les lunettes noires et le combo moustache-favoris unique au monde.

2°) Le jeu de scène
Toujours dans l'optique de se démarquer visuellement à défaut de pouvoir le faire de façon auditive puisque la plupart des gens ont beaucoup de mal pour dissocier la basse du reste, le(la) bassiste va donc adopter un jeu de scène particulier et unique, toujours à l'opposé du reste du groupe.
En fonction du groupe, il se retrouvera donc, soit à côté de son ampli, là au fond, en bougeant vaguement la tête soit tout devant en train de remuer comme si on l'avait branché sur du 100 000 volts.
Voyons donc ensemble ces deux exemples:

Tout d'abord, l'excellent bassiste des Who, John Entwistle, qui contrairement à ses camarades excités restait plutôt calme et s'exprimait à l'aide de magnifiques lignes de basse. Dans cet exemple, alors que le chanteur est en train de prier ou de faire je ne sais quoi, le bassiste reste stoïque et serein près de son ampli.

Dans un style tout à fait différent, retrouvons Flea, le bassiste des Red Hot qui donne un coup de pied en slip tout en étant probablement en train de sortir une ligne de basse de la mort qui tue bien funky.

3°) La santé mentale
En plus de leur bogossitude assumée, les bassistes sont supérieurement intelligent(e)s, à la limite du génie, le dépassant même. Cela n'est malheureusement pas sans conséquences, les bassistes étant bien souvent incompris(es). C'est pourquoi ils ont souvent tourné très bizarrement.
Voyons deux exemples totalement opposés:

Commençons par Sid Vicious, le bassiste des Sex Pistols, avec raison surnommé "le plus mauvais bassiste du monde". C'était en effet un horrible musicien, incapable d'aligner 3 notes, en revanche il excellait dans le show, la provocation et surtout la drogue qui lui a d'ailleurs coûté la vie.

Enfin, finissons avec Jaco Pastorius, avec raison surnommé "le meilleur bassiste du monde" pour tout ce qu'il a apporté à ce magnifique instrument. Son génie l'a malheureusement conduit à la folie, l'alcoolisme et à la rue.


Grâce à ce petit guide vous pourrez dorénavant reconnaître le(la) bassiste d'un groupe sans aucune hésitation pour avoir l'assurance de passer un moment riche en émotions avec lui(elle).

Ps: Cet article souffre d'un parti pris évident en faveur des bassistes, c'est normal j'en suis un...

dimanche 10 mai 2009

Bateau Pop-pop


Au cinéma avec Elle, j'ai vu le dernier Miyazaki: Ponyo sur la falaise. Et à un moment du film, on voit ce bateau là.
Alors oui c'est un bateau, me direz-vous (enfin vous ne direz rien, si tant est qu'il y ait un "vous", mais bon c'est une figure de style destinée à rendre littéraire ma pauvre prose, 'fin bref). Donc, oui c'est un bateau, me direz-vous, mais qu'a-t-il de si particulier?
Eh bien ce bateau fonctionne à l'aide d'une bougie. Oui, une bête bougie toute simple. En tant que scientifique, je me suis alors posé une question qui m'a bien empêché de dormir pendant une petite heure ce soir là: mais comment ça marche?

C'est là qu'est intervenu Internet.
Petite digression: il y a encore 10 ans, je serai resté en grande interrogation, par pure flemme d'aller me renseigner dans une bibliothèque ou autre part. Alors que là, 30 secondes sur Google m'ont permis d'obtenir exactement le renseignement désiré, c'est pas génial?

Donc ce bateau qui marche à la bougie est en réalité un bateau à vapeur. Il est constitué d'un petit volume fermé en métal sur lequel sont reliés deux tubes plongés dans l'eau à l'arrière du bateau. On remplit d'eau le circuit puis on chauffe.
L'eau se transforme en vapeur dans la chaudière et par un mécanisme que je ne détaillerai pas ici permet de créer un jet d'eau alternatif: les deux tubes aspirent de l'eau, puis la rejettent, puis aspirent et ainsi de suite... C'est cela qui permet de faire avancer le bateau jusqu'à ce que la bougie soit épuisée.

Ces bateaux ont pour nom "bateaux pop-pop" en raison du bruit qu'ils produisent lorsque la chaudière est fermée par une fine membrane de métal qui va se déplacer sous l'effet de la pression, générant ainsi du son.

Fort heureux de connaître le principe de fonctionnement, je n'étais pour autant pas satisfait: il m'en fallait un. J'ai donc trouvé ce magnifique site d'un professeur de technologie américain qui m'a permis de m'en fabriquer un à partir d'une canette d'Orangina (c'est tellement bon), de pailles en plastique et de tonnes de colle. La coque est faite à partir d'une brique de lait, le pont et la cabine à partir de carton fin. Et le résultat est là:


Il fonctionne à l'aide d'une bougie d'anniversaire et est super mignon à voir avancer dans ma baignoire, c'est vraiment plus poétique que des piles et un moteur électrique. Enfin bref, j'en suis fan!
Ceci dit, depuis que la photo a été prise, il lui est arrivé un petit accident: lors d'un essai, la bougie s'est décalée et a enflammé une partie de la cabine et du toit, fort heureusement l'incendie a rapidement été maîtrisé et ni moi, ni la maison n'ont souffert.

Le mot de la fin sera donc: "Le feu c'est bien mais c'est dangereux aussi."

Ps: Comme vous pouvez le constater, mon bateau n'a pas encore été baptisé faute d'avoir pu lui trouver un nom convenable. Alors s'il-vous-plaît, évitez lui d'aller en enfer après sa mort en lui trouvant un p'tit nom sympa qui lui permettra d'accéder au paradis des bateaux s'il n'a pas trop péché dans sa vie (hihi, jeu de mot, que je suis marrant).

mercredi 22 avril 2009

Revenu maximum

On entend souvent parler des revenus indécents des grands patrons et c'est même sur cette idée que l'Etat surcommunique pour cacher les autres dérives du système (cf la pseudo-loi censée limiter les stock-options et autres cadeaux pour les patrons des entreprises aidées par l'Etat jusqu'en 2010). Il n'empêche qu'il y a quand même là quelque chose d'hallucinant, je veux bien qu'ils aient un travail dur et prenant du temps mais quand même.
Enfin bref, le but n'est pas de dire que les inégalités c'est pas bien, qu'il y a de l'immoralité dans le capitalisme, ça on le sait tous et globalement ça reste humain: qui refuserait de s'augmenter? (Entre parenthèses, une réforme est passée l'année dernière, ou bien celle d'avant, visant à augmenter les salaires des parlementaires. Etonnamment, elle a été acceptée à la quasi-unanimité, peu importe les idées politiques quand on parle d'argent...)

Toujours est-il que puisqu'il est humain de vouloir toujours plus d'argent comme il est humain de vouloir se venger après une offense, limiter ce genre de choses est du domaine de l'Etat responsable des règles de vie en société. Il faudrait donc pour cela limiter ou bien décourager les gros salaires. Or, plafonner les revenus a déjà été fait dans l'histoire de l'humanité et pas dans n'importe quel pays: aux Etats-Unis.

C'est l'oeuvre de l'administration de Franklin Roosevelt en 1942, en taxant très fortement la part des revenus supérieure à 8,5 fois le salaire médian américain.
Les effets sont visibles sur le graphique suivant qui représente la proportion des revenus totaux détenue par les 10% d'américains les plus riches.

On voit qu'à partir de la mise en place de la mesure, la part des richesses détenue par les plus riches a nettement diminué et s'est maintenue à un niveau relativement bas jusqu'à ce qu'elle soit contrariée par des baisses d'impôts pour les plus riches.

Comme quoi il suffit uniquement d'une volonté politique pour contribuer à réduire les inégalités. Et on peut espérer qu'à terme, l'argent ainsi économisé soit réinvesti dans les moyens de productions et dans le partage équitable des richesses. Mais bon, ne rêvons pas trop, on vit dans un pays où 53% des gens ont voté pour un homme dont le but avoué était de "détruire l'héritage de mai 68" et qui déclare: "Un jour, j'irai faire du fric...".

Source: Les Etats-Unis instaurent un revenu maximum pour sortir de la crise!

mardi 21 avril 2009

Footswitch


Quelle est la différence entre ces deux dispositifs?
Celui du bas est vendu à 26€ tandis que celui du haut m'a coûté une dizaine d'euros à fabriquer à partir de pièces achetées à l'unité, celui du bas étant monté à la chaîne.
Pourtant, tous deux ont la même fonction: ce sont de bêtes interrupteurs que l'on actionne au pied pour changer de canal sur l'amplificateur pendant que l'on joue de la guitare.
Alors d'accord celui du bas est plus joli et a le nom de la marque inscrit dessus mais quand même, il doit pas revenir à plus de quelques euros à la fabrication (et par quelques, j'entends 4/5 € grand maximum avec l'intérieur plaqué or, le double airbag et l'ABS).

Il y a des fois j'ai l'impression qu'on nous prend pour des cons. Enfin ceci dit, il y a bien des gens qui se sont jetés sur l'I-Phone malgré son prix prohibitif lors de sa sortie alors qu'entre autres, il ne gérait ni les MMS, ni la 3G.

Agnostique

Quand on me demande si je crois en Dieu, je réponds que je suis agnostique. Et là, généralement, les gens bloquent. Certains traduisent agnostique en athée et d'autres me prennent pour un mystique.

En fait, l'agnosticisme consiste simplement à considérer qu'à la question de savoir s'il existe un Dieu ou non, il est impossible pour un humain de donner une quelconque réponse. Contrairement à l'athéisme qui tranche pour l'inexistence d'un Dieu, c'est accepter que notre connaissance est limitée, qu'il y a des sujets qui nous dépassent tout simplement parce qu'ils ne peuvent être l'objet d'une expérience possible pour reprendre l'expression de Kant (au sens dans lequel je la comprends, bien entendu, n'ayant aucune qualification particulière en philosophie autre que mon année de terminale passée à faire des scoubidous et les livres que j'ai lus).
Ainsi toutes les questions métaphysiques (au-delà de la physique, ie de l'expérience possible) n'ont pour moi aucune raison d'être puisque je ne peux pas y trouver de solution (ceci dit, ça ne m'empêche pas de me les poser tout de même, comme tout être humain qui se respecte).

Et cette vision des choses ramène selon moi les religions et les dogmes à leur juste place: des idées humaines et anthropomorphiques faites par des hommes pour des hommes. En effet, puisque la présence ou non d'un Dieu n'est pas "expérimentable" par l'homme, comment certains d'entre eux pourraient-ils en savoir plus à ce sujet que d'autres? Ainsi, s'il appartient à chacun de décider de croire en un Dieu ou non, il n'y a au contraire aucune raison de suivre certains rites plutôt que d'autres.
Pour moi, la religion doit donc plutôt être abordée d'un point de vue social et psychologique que du point de vue de la foi: on suit ces coutumes par tradition ou bien pour se retrouver entouré d'une communauté de personnes ayant des visions semblables du monde. Ce sont ces visions de la religion qui en ont tiré les meilleurs apports pour la construction de sociétés (les idées de morale, de culture commune, d'entraide...). Au contraire, la religion au sens de la foi est la voie royale vers l'intégrisme ("le livre est la parole de Dieu alors suivons-le au pied de la lettre") et donc vers d'inévitables tensions.

lundi 20 avril 2009

Ecriture automatique

Un texte ressorti de mon Deviantart que j'avais écrit le 2 janvier de cette année, assis à 10h du matin dans la cathédrale de Rouen. C'était quasiment de l'écriture automatique, pas de pause entre les phrases, pas de ratures, pas beaucoup de sommeil, j'ai juste essayé d'exprimer le plus possible avec des mots l'état de ma pensée au moment de l'écriture, d'où les changements de sujet sans rapports entre eux.


Assis au milieu de la nef, au premier rang, je prie. Dieu? Non! Enfin, si. Non pas le Dieu des chrétiens, des juifs ou des musulmans, je prie le seul et unique Dieu: la nature humaine. Celle-là même qui, à force de persévérance, a su bâtir une telle merveille. Celle-là même qui, sans machines, s'est élevée jusqu'à toucher les cieux. Celle-là même qui a disparu avec l'avènement de notre civilisation presse-bouton.
J'ai foi en l'Homme. Du moins, je le crois. Je dois être un peu rousseauiste. J'en veux à la société, au système qui fait gagner les plus fourbes et les plus habiles mais pas les plus aptes. J'en veux aux paroles vaines, à l'égoïsme, la cupidité. Oh, je fais partie de ce système, je m'en sers même, mais, ce faisant, je me corromps et je m'exècre. Vaines et futiles paroles, une nouvelle fois. J'aime trop la vie pour faire le seul acte qui pourrait m'éviter ces extrêmes.

Les pas résonnent sous la voûte, les talons claquent. Seuls demeurent les échos, une fois les âmes parties. En contrepoint les cantiques enregistrés qui m'ont fait m'arrêter, m'asseoir et écrire. Tout à l'heure, il y a eu Bach.
Ça y est, je crois que je suis seul maintenant. La rumeur de la ville est étouffée par les murs de pierre de la majestueuse bâtisse. Seules les flammes vacillantes des cierges me tiennent compagnie sans pouvoir, hélas, me réchauffer.

Je crois que c'était une bonne idée de sortir. Elle me vaudra peut-être un bon rhume mais qu'importe! Remarque, je dis cela maintenant mais quand ça me tombera dessus, je serai le premier à me traiter d'abruti.

Le recto de ma feuille est presque fini.

_Dois-je m'arrêter ou continuer?
_Et toi, qu'en penses-tu?
_Moi je pense que cela t'occupe et te fait du bien mais d'autre part tes mains sont gelées.
_Trop tard, la page est déjà tournée.

Dommage que je sois myope, je n'arrive même pas à voir Jésus sur sa croix, là, au fond.

Si l'on m'avait dit qu'un 2 janvier à 10h05, je serais au premier rang de la cathédrale de Rouen, en train d'écrire un texte sans réfléchir. Les gens doivent me prendre pour un suicidaire qui écrit sa dernière lettre.

J'ai toujours aimé les églises. Je crois que les cathédrales sont les plus belles œuvres architecturales qui puissent exister.

Un homme prend une photo des vitraux avec son téléphone mais, comme chacun d'entre nous, ne les regardera pas après. Mais bon, c'est humain.
On cherche à garder une trace de la beauté, de l'enfermer, la garder pour soi. Mais la beauté est éphémère. La beauté est faite pour être appréciée et pour être qualifiée de beauté au fil des gens. Une beauté jalousement gardée ne peut que se faner.

J'avais jamais fait autant d'écriture automatique, c'est vrai que ça soulage, ça détend. Les mots volent du cerveau (partie idées) au crayon sans passer par la case censure. Pas fait pour être lu, pas de volonté de plaire, pas de lecteur à convaincre. Ceci dit, je ne vais pas me mettre à étaler ma vie privée ici non plus. Le privé restera dans ma tête.
Les seules idées qui jaillissent sont celles qui sont aptes à être communiquées, à être pensées. Ceci dit, une idée jalousement gardée ne se racornit-elle pas comme la beauté?

Je tremble de plus en plus, je crois que je vais m'arrêter et écouter un peu la musique. Ensuite, je marcherai puis je rentrerai.

Message n°1

Bienvenue personne...

Je sais pas vraiment pourquoi j'ai eu envie de créer un blog passé la période adolescente où il m'en fallait un. Ça doit être cette sorte d'exhibitionnisme que l'on a tous plus ou moins en nous, cette envie d'écrire des trucs que n'importe qui pourrait voir mais qui en raison de la taille du net resteront invisibles. Un peu comme ce clochard schizo qui parle tout seul de politique dans le métro...

Eh bien, personne, je vais te raconter ma vie, mes idées, mes pensées même si t'en a rien à foutre parce que j'en ai le droit et la possibilité et que surtout j'en ai envie (du moins pour l'instant). Je sais pas trop ce que ça va donner mais au moins je saurai que pour toutes mes pulsions exhibitionnistes, il y aura un endroit où les réaliser. Oui, je sais, ça fait un peu flippant dit comme ça et peut-être que ça le deviendra vraiment mais ça m'étonnerait, je sais me tenir quand même, même virtuellement.

Ceci dit, j'ai pas grand chose à ajouter, à part: voilà le message n°1 est fini...